Siphon de Herin
Difficulty
T2
Longueur
0.00 Km
Altitude de départ
1190 m
Hauteur d'arrivée
1300 m
Dénivelé positif
110 m
Période recommandée
Accès
Depuis la sortie de l'autoroute Châtillon-St.Vincent, suivre les indications pour Cervinia jusqu'à atteindre, après environ 10 km, la commune de Antey-Saint-André.
Après la grande place où se trouve le chalet de l'office du tourisme, prendre la SR8 pour La Magdeleine et après 1,9 km, juste avant le deuxième virage en épingle à cheveux après le village d'Antey, garer la voiture sur un petit parking à droite.
La sortie de l'autoroute de Châtillon-St.Vincent se fait en direction de Cervinia.
Introduction
Dans le siphon d'Herin, l'eau qui tombe dans le bassin versant de près de 150 kilomètres carrés qui alimente la centrale électrique de Covalou est canalisée ; jusqu'à 10 mètres cubes d'eau par seconde peuvent passer à travers le grand tuyau en acier, ce qui équivaut à un verre d'eau pour chaque habitant de la Vallée d'Aoste. Dans le même temps qu'il faut pour parcourir ce trajet à bonne allure, soit environ une heure, toute l'eau potable consommée en une journée dans la Vallée d'Aoste pourrait passer par la canalisation en pleine charge.
Description
Laissant la voiture derrière vous, continuez sur quelques mètres jusqu'à ce que vous atteigniez le début du sentier facile qui s'enfonce dans la forêt juste au niveau du virage en épingle à cheveux et qui se dirige de plain-pied vers l'intérieur de la gorge. En quelques minutes, vous atteignez la piste forestière qui, avec une pente modérée, mène d'abord à la sortie inférieure du siphon et, immédiatement après, à la cabane de commandement et à la base de l'énorme canalisation. Juste à côté de la petite maison, sur la droite en arrivant, commence le sentier qui mène à la terrasse sud. Après avoir franchi le premier tronçon, particulièrement raide mais d'une durée totale d'environ dix minutes, on traverse la forêt mixte avec de grands virages, en montant progressivement entre de splendides tapis de mousse déplacés çà et là par les sangliers en quête de nourriture et parsemés de cônes de sapin rongés par les écureuils. Après avoir passé le petit éboulis formé par les débris extraits du tunnel, le sentier continue sur un terrain plat jusqu'à la terrasse, où l'énorme tuyau se termine en se jetant dans le canal du tunnel. De l'autre côté de la vallée, on observe le début du siphon qui plonge sur une centaine de mètres jusqu'au fond de la vallée et, en suivant des yeux le câble reliant les deux tunnels, on aperçoit joliment le village d'Hérin, niché avec ses maisons de pierre et ses nombreux garnements sur la butte qui domine la terrasse nord. Poursuivre le sentier, agrémenté de quelques petites montées et descentes, qui coupe la pente raide pour se diriger pratiquement à niveau vers le lit du ruisseau de l'Antey. En cours de route, on rencontre un vallon qu'il faut franchir avec un peu d'agilité et, un peu plus loin, le silence est rompu par le murmure de l'eau de plusieurs petits ruisseaux qui tombent en cascade sur un tapis de mousse. Après avoir traversé sans difficulté le lit du ruisseau, réduit à l'état de simple ruisseau par les prélèvements hydroélectriques, nous passons à la droite orographique de la vallée, où, grâce à une exposition plus favorable tout en conservant la même altitude, la forêt de conifères cède la place à la forêt de feuillus. En marchant à l'ombre tranquille des frênes et des aulnes, ponctuée ici et là de quelques mélèzes, on atteint bientôt la terrasse nord où le sentier se termine par un petit plateau herbeux. Sur le chemin du retour, juste avant le ruisseau de l'Antey, une curiosité botanique est bien visible en amont du sentier, témoignant d'un ancien affaissement de la pente. Il s'agit d'un pin d'environ 60 cm de diamètre, qui est incliné comme la Tour de Pise jusqu'à une certaine hauteur, puis se redresse brusquement. Cette bizarrerie s'explique par un petit glissement de terrain qui a affecté le pied de l'arbre, le faisant basculer vers le haut. Une fois le sol stabilisé, l'arbre a surmonté le traumatisme, a émis de nouvelles racines et a poursuivi sa croissance verticale, atteignant sa belle taille actuelle dans une curieuse forme d'arche.
L'arbre est un arbre qui s'est transformé en un véritable arbre.